Mathon Cédric
Psychologue pour adulte |
Le deuil, du latin dolus - douleur, renvoie, pour le psychologue, à la période suivant une perte majeure.
Souvent rattaché à la mort d'un d'un proche, la notion de deuil concerne plus généralement toute perte jugée insupportable (d'une situation,...). Elle ne renvoie pas nécessairement à la perte physique (disparition d'un amour, disparition du couple parental,...). C'est le travail du deuil qui permet de dépasser cette souffrance.
Bien qu'il n'ai pas fait l'objet d'une validation scientifique, le modèle proposé par E.Kübler-Ross fait généralement consensus parmi les psychologues. Ce modèle théorise la travail du deuil sous la forme d'un cycle de 5 étapes par lesquelles la personne endeuillée va passer. Souvent linéaire, ce travail du deuil peut bien souvent être plus « anarchique », la personne endeuillée revenant parfois à l'étape précédente avant de reprendre pied. De même, il n'est pas rare d'observer que certaines personnes traverseront leur deuil sans faire état de ces étapes. Ainsi, celles-ci pourront directement dépasser leur deuil pour basculer directement à l'étape de l'acceptation. Il convient alors bien souvent au psychologue de rassurer la personne endeuillée : cette acceptation rapide n'a pas de lien avec une éventuelle absence de sentiment ou d'amour pour l'objet perdu.
Le Choc, le déni : première phase du deuil, elle se traduit par un refus de la perte. Cette phase de dénégation est généralement. Le personne semble alors généralement dépouillé de ses émotions. La prise de conscience de la réalité du deuil marque la fin de cette étape.
La colère succède alors au déni, La personne est submergé par la colère contre cette perte. En thérapie il n'est pas rare d'observer une forte culpabilité. Le psychologue devra bien souvent accompagner les multiples questionnements qui surviennent alors.
Le marchandage. A cette étape, la personne endeuillée ressent de la frustration et tend bien souvent à blâmer son entourage pour la perte qu'elle subit. Frustrée, Elle s'efforce également d'envisager, de négocier irrationnellement, les moyens par lesquels « annuler » cette perte, « marchander » le retour du disparu. Mais, confrontée à l’irréversibilité de la perte, la personne endeuillée va alors progressivement entrer dans la phase plus ou moins longue de la dépression.
La dépression est marquée par la profonde tristesse de la personne endeuillée. Détresse et profondes remises en question de soi marquent généralement cette étape. Le quotidien apparaît insupportable. L'endeuillé apparaît passif, incapable de voir d'issue favorables à sa peine, sa souffrance.
L'étape de l'acceptation marque l'intégration de la perte. Si la tristesse demeure, la personne endeuillée peut reprendre pied dans son quotidien. Après d'intenses questionnements quant aux moyens de se reconstruire, la personne s'ouvre de nouveau au monde, recherche le contact. Elle reprend sa vie, avec le sentiment d'un avant et d'un après. La perte est acceptée dans la mesure où la personne conçoit la possibilité de vivre, d'être heureuse sans pour autant oublier cet autre, ou d'avoir le sentiment de le trahir.
Le travail du deuil s'inscrit dans un temps très variable. Il sera fonction de la souffrance de la personne endeuillée mais également des ressources psychologiques de cette dernière. Ainsi, le deuil peut durer de quelques semaines à plusieurs mois. Voire parfois plusieurs années. Les psychologues souligne l'importance de la première année quant il s'agit de la perte d'un proche. Aussi, bien que le deuil soit une étape nécessaire, normale, inévitable, il n'en demeure pas moins une « zone à risques ». On estime ainsi que 10 à 15% des personnes confrontées à un deuil connaîtront des difficultés majeurs pour le surmonter.
Une bonne façon de traverser un deuil est de comprendre ce que l'on vit et de partager ses sentiments et émotions avec des proches ou des gens qui vivent également un deuil.
En tout état de cause, un deuil peut s'accompagner, se comprendre, s'intégrer. Psychologue installé sur Alès, je peux vous y aider.