Mathon Cédric
Psychologue pour adulte |
La théorie utilisée dans cette approche a été inventée par Sigmund Freud. Elle vise à mettre au jour, dans le cadre d'une relation dite de transfert les causes et mécanismes inconscients d'une souffrance psychique qui peut se traduire par des conduites symptomatiques : hystérie, phobie, névrose obsessionnelle, névrose traumatique, dépression, psychose, perversion…
Selon cette approche, la souffrance psychique résulterait de la condition d'être humain qui serait confronté à un conflit complexe entre des interdits parentaux intériorisés (surmoi), des idéaux (idéal du moi) et les pulsions (ça).
Avec l'adulte comme avec l'enfant, la neutralité bienveillante, ou réserve empathique du psychanalyste, l'accueil inconditionnel de ce que le patient amène en paroles, ou parfois en actes, la discrétion du thérapeute par rapport à ce qui se passe en séance sont primordiaux. Elle crée les conditions d'une parole libre. Le psychothérapeute ne peut donc pas rapporter sa parole à un autre même si, bien évidemment, le patient peut parler de sa psychothérapie à qui bon lui semble.
L'attention flottante et la neutralité bienveillante que l'analyste est censé observer, lui permettent de produire une facilitation à la parole et une interprétation de celle-ci, sans jugement de valeur. L'analyse du transfert est capitale pour comprendre ce qui se joue dans la séance, elle est de ce fait la clé de voûte du changement thérapeutique des approches psychanalytiques.
Les psychothérapies psychanalytiques désirent se distinguer des autres psychothérapies en réduisant au maximum les effets de la suggestion et ne pas viser une adaptation du sujet à une norme ou un idéal.
Lors d'une cure psychanalytique, le patient est invité à s'allonger sur un divan de telle façon qu'il ne puisse pas voir le psychanalyste. Cette position serait propice à la détente, ainsi qu'à la régression. Elle facilite la mise en place de la condition optimale permettant l'accès à la mémoire infantile, aux rêves et surtout à l'association libre.
Le thérapeute se veut ici le moins interventionniste possible, en favorisant et respectant la parole du patient, donc le surgissement progressif de son inconscient. Ce qui peut se résumer à l'exploration des "fantasmes" sous-jacents aux actions et souffrances du patient.
La psychologie analytique est une approche jungienne. Comme l'approche psychanalytique elle analyse les rêves de l'analysant (le patient), mais s'en distancie par les concepts sous-jacents. Il ne s'agit pas tant de permettre la levée d'un refoulement, que d'amener l'analysant à prendre conscience des exigences de ses dynamismes inconscients afin qu'il puisse librement se déterminer entre les exigences internes (de l'inconscient) et externes (ses investissements moïques du monde). Cette démarche n'exclut pas l'analyse de la sexualité infantile, mais ne se centre pas directement sur elle. Elle implique aussi une vision du transfert (psychanalyse) où analyste et analysant (patient) partagent un même réseau interprojectif.