Mathon Cédric
Psychologue pour adulte |
La médiation peut s'engager à tout moment, lorsque l'on ressent le besoin de régler un différend, de trouver une solution, de pacifier ses rapports, de reconstruire ou de créer des liens familiaux distendus ou inexistants, on peut saisir un psychologue pour engager une médiation.
Si l'on est déjà engagé dans une procédure judiciaire, le processus de médiation donne l'opportunité de s'accorder sur des décisions qui peuvent ensuite être homologuées par le juge aux affaires familiales d'Alès ou d’ailleurs dans le Gard. L'ordonnance du juge sera alors plus facile à appliquer puisqu'elle reflétera l'accord travaillé en amont par les parties.
Il est donc possible de rencontrer un médiateur psychologue sur Alès à tout moment du conflit, que l'on soit engagé ou non dans une procédure judiciaire. Celle-ci peut inviter à entreprendre une telle démarche. Inversement, lorsque l'on s'est engagé en amont dans un processus de médiation, il convient d'en informer la justice. Et surtout les éventuels avocats afin qu'ils puissent œuvrer également dans le sens de la conciliation, et non pas de la guerre...
En permettant de maintenir la parole entre les deux parties, la médiation précoce évite la paralysie de la relation. Grâce au maintien du dialogue, elle facilite la réussite du divorce et évite que celui-ci ne prenne une tournure agressive.
En début de rupture, le sentiment d'amertume et de colère n'a pas toujours atteint son paroxysme et il s'avère souvent plus facile de trouver un terrain d'entente, de négocier les conséquences de la séparation et de renouer le dialogue. Avant de rédiger la convention de divorce, il vaut mieux profiter de ce fragile moment d'accalmie pour prendre le temps de bien réfléchir aux effets de la désunion. Plus tard, le dialogue pourrait s'être détérioré et devenir extrêmement difficile, voire inexistant. On pourrait être englué dans une procédure contentieuse en train de rechercher , d’enquêter, de fouiller pour trouver des preuves et témoignages à charge. Il sera alors plus compliqué d'accepter une médiation,...
Il n'est des lors pas surprenant de constater que près de la moitié des demandes de modification des jugements proviennent des divorces par consentement mutuel. Pressé de se séparer, de tourner la page, beaucoup n'ont pas correctement préparé leur séparation et n'ont pas pris le temps nécessaire d'en discuter et d'en étudier jusqu'au bout les effets dans le temps notamment. Rien de surprenant que homologation d'une convention de divorce rédigée trop hâtivement soit rapidement dénoncée.
De ce fait, la médiation avant la séparation est utile. On y explore longuement chaque questions possiblement litigieuses avant de s'accorder sur toutes les thématiques pouvant être en jeux (garde des enfants, vente d'un bien, pension,...). Le médiateur psychologue reste neutre : il n'encourage pas la séparation ni ne cherche la réconciliation (différence avec la thérapie de couple). Il aide et accompagne à l'émergence de décisions acceptables.
Les familles en guerre sont encouragées à faire appel à un médiateur psychologue car celui-ci peut leur éviter de rompre définitivement ou de saisir le tribunal au risque de s'engluer dans des années de procédure, d'attiser le conflit et le sentiment de frustration que ces procédures peuvent engendrer (lenteur de la procédure, dépossession par la parole d'experts, sentiment de décision imposée,...)
Elle ne peut cependant se mettre en place que si les deux parties se sentent totalement libres de s'y engager. Personne ne peut forcer quelqu'un à entreprendre une médiation. Le juge peut, certes, enjoindre à s'informer, conseiller, encourager, voire inciter à aller en médiation, mais il ne peut pas y obliger, car une médiation sous contrainte est presque toujours vouée à l'échec. Pour avoir la chance d'aboutir, il faut un plein et complet accord de chacune des parties.
Lors de la première rencontre avec le psychologue, celui-ci donne les informations nécessaires pour se faire une idée claire et objective du processus. Il indique les avantages de la reprise d'un dialogue sincère pour permettre de se resituer dans une juste relation et met en avant les conséquences bénéfiques qui en découlent pour apaiser le conflit et améliorer le bien-être des personnes impliquées. Il n’exerce pas de pression pour influencer un quelconque choix, renvoyant simplement chacun à sa propre liberté, responsabilité et autonomie. La décision d'entreprendre ou non une médiation dépend donc entièrement de soi.
Lorsque les deux parties acceptent une médiation sur la proposition du juge du tribunal d'Alès, celui-ci rend une ordonnance de médiation familiale et désigne un médiateur travaillant dans un cabinet libéral ou en association. L'ordonnance suspend alors la procédure judiciaire afin de permettre d'engager le travail de médiation. Au bout du temps imparti, le juge d'Alès reprend l'instruction. Si l'on est parvenu à un accord de médiation, il le prendra en compte et l'homologuera, sinon il tranchera selon ce qui lui semblera équitable et respecter au mieux l’intérêt des enfants.
Les médiations s’inscrivent donc dans un temps court. L'absence d'accord traduit le plus souvent le fait que l'on est tout simplement pas encore prêt à s'engager dans un tel travail. Non parce que le problème est trop compliqué...
Il est également possible de rencontrer un médiateur psychologue après la procédure judiciaire afin notamment de pouvoir être aidé à mettre en place les modalités du jugement ou parfois les adapter. De plus en plus de parents viennent afin de modifier une décision judiciaire. Échaudés par la première procédure, beaucoup préfèrent essayer de négocier plutôt que de se voir imposer une décision souvent perçue comme injuste.
Certains parents font aussi appel au médiateur psychologue des années après leur séparation alors que toute communication efficace a disparu. Ils prennent alors conscience que sms et autres messages transis par les enfants ne suffisent plus et abîment grandement ces derniers. Conscients de devoir baisser les armes, ils s'efforcent de renouer un dialogue.